Elle est née le 1er mai 1831 à Norwich Township, Oxford County Ontario. Elle avait six sœurs. Sa mère, Hannah, était aussi une femme incroyable. Elle a fait ses études dans un séminaire quaker aux États-Unis. Elle a élevé ses filles en tant que quakers et les a scolarisées à domicile.
Leurs parents, Hannah et Soloman, les ont donc élevés dans une communauté qui croyait que les femmes méritaient d’être éduquées.
À l’âge de 15 ans, Emily Stowe a commencé à enseigner et est même devenue directrice plus tard. Alors qu’elle avait déjà une vie bien remplie, Emily a épousé John Stowe et a eu quatre enfants. Au début de leur mariage, John a développé la tuberculose, ce qui a influencé sa décision de commencer à pratiquer la médecine.
En vieillissant, Emily a réalisé sa passion pour la médecine et que c’était ce qu’elle aimait. Malheureusement, en 1865, la Toronto School of Medicine lui a refusé l’entrée pour y apprendre la médecine. Lorsqu’elle a été refusée, le directeur adjoint lui a dit : «The doors of the University are not open to women, and I trust they never will be.» (NDLR : Les portes de l’Université ne sont pas ouvertes aux femmes, et j’ai confiance qu’elles ne le seront jamais, traduction libre.)
Après cet incident, Emily Stowe quitte le Canada et se dirige vers New York. En 1867, elle obtient son diplôme du New York Medical College for Women.
Elle a ensuite ouvert une pratique médicale sur la rue Richmond à Toronto. En 1867, elle présente une nouvelle demande à l’Université de Toronto pour finalement obtenir sa licence médicale au Canada. Mais tout comme avant, ils lui avaient refusé l’entrée.
En 1871, elle est finalement acceptée à l’école de médecine de Toronto en même temps que Jennie Trout. Ensemble, elles sont devenues les deux premières femmes à suivre des cours à l’Université.
Elle devra par contre attendre longtemps avant de recevoir son permis de pratiquer. Il n’y a aucune trace qu’Emily ait passé l’examen qu’elle devait passer pour l’obtenir. Elle a ensuite pratiqué la médecine sans son permis médical pendant plus d’une décennie. Après une longue attente, le 16 juillet 1880, Emily reçoit sa licence médicale.
Tout en suivant les traces de sa mère, Emily Stowe s’est battu pour l’égalité tout au long de sa carrière. Elle a ensuite participé à la création du Toronto Women’s Literary Club (TWLC). Leur objectif était d’améliorer l’enseignement supérieur, les conditions de travail et les droits de chaque travailleuse.
Elles ont ensuite soutenu le droit de vote des femmes. Plus tard, la TWLC a changé de nom pour devenir l’Association canadienne pour le suffrage des femmes (ACSF). En 1889, Emily Stowe a participé à la création d’une organisation nationale pour le droit de vote des femmes : la Dominion Women’s Enfranchisement Association (DWEA). En tant que première fondatrice, elle a utilisé divers moyens pour faire connaitre les changements politiques qui étaient désespérés requis.
Malheureusement, le 30 avril 1903, Emily Stowe est décédée à Toronto. Elle a eu une vie bien remplie et son héritage vivra pour toujours. À ce jour, il y a deux écoles élémentaires en Ontario qui portent son nom, l’école publique Emily Stowe à Norwich et l’école publique Dr. Emily Stowe à Courtice. En 2018, elle a accédé au Temple de la renommée médicale canadienne.
Ce n’est pas un secret qu’elle a fait face à de nombreux problèmes dans sa vie, mais cela ne l’a jamais arrêtée. Elle a passé toute sa vie à prouver que les femmes peuvent faire ce que les hommes peuvent faire. Elle et beaucoup d’autres femmes incroyables sont la raison pour laquelle la société est ce qu’elle est aujourd’hui. Elles n’avaient pas le pouvoir de faire des changements dans le monde, alors elles l’ont créé. Tous ces mouvements, grands et petits, ont aidé de nombreuses femmes à sentir qu’elles avaient le pouvoir de terminer plus qu’elles pensaient. Emily Stowe a pris des initiatives et a pris des décisions qui ont changé l’histoire du Canada. Emily Stowe est une source d’inspiration pour nous tous.
