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le Mercredi 26 avril 2023 14:15 Non classé

Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

La ministre des Langues officielles a publié son Plan d’action 2023—2028. Ce plan était attendu depuis près d’un mois après l’expiration du précédent, le 31 mars.  — Photo : Mélanie Tremblay – Francopresse
La ministre des Langues officielles a publié son Plan d’action 2023—2028. Ce plan était attendu depuis près d’un mois après l’expiration du précédent, le 31 mars.
Photo : Mélanie Tremblay – Francopresse
Ottawa investit 4,1 milliards $ dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028. Des nouveaux investissements sont prévus notamment en immigration, en immersion et en petite enfance. Cependant, le gouvernement libéral a brisé sa promesse électorale de financer le postsecondaire en français de manière permanente à raison de 80 millions $ par an.
Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles
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Le secteur postsecondaire francophone recevra 32 millions $ par année, totalisant 128 millions $ pendant quatre au lieu des 80 millions $ annuels (400 millions $ total sur 5 ans) permanents promis par les libéraux en campagne électorale. Cette somme devait faire suite aux 121,3 millions octroyés au secteur en 2021.

Le budget fédéral de 2023 prévoyait 1,1 milliard $ pour les langues officielles, dont 679 millions $ pour l’éducation dans la langue de la minorité. 

Comme le budget de 2021 accordait 30,4 millions $ au secteur postsecondaire pour l’année 2023-2024, la distribution des 128 millions $ prévus au Plan d’action débutera en avril 2024. Le postsecondaire en français est donc confronté à un manque à gagner de près de 300 millions $, alors que le secteur en attendait 400 millions $.

Selon une source, le gouvernement a choisi de ne pas octroyer les fonds promis tant que l’enveloppe de 121,3 millions $ n’était pas épuisée.  

«Dans le budget 2021, nous avons fait un investissement de 121 millions $ de dollars sur une période de trois ans. À ce point-ci, nous sommes en train, encore, de faire des annonces à ce sujet», a déclaré la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor en conférence de presse. 

Le premier ministre Trudeau lors du dévoilement du Plan d’action, le 26 avril au Collège La Cité, à Ottawa. 

Photo : Mélanie Tremblay – Francopresse

Peu d’engagements pour les services de garde en français

Toujours dans le domaine de l’éducation, la petite-enfance bénéficiera notamment de 50 millions $ sur cinq pour appuyer les réseaux d’intervenants. 

Le Plan d’action ne fait pas référence aux clauses linguistiques lors des ententes entre le fédéral et les provinces, alors qu’un «leadeurship» est attendu du fédéral de la part des organismes. La ministre des Langues officielles a indiqué qu’il faudra attendre l’adoption de la nouvelle Loi sur les langues officielles.

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L’appui à l’enseignement dans la langue de la minorité bénéficie de 147,8 millions $ sur cinq ans. En tout, 275,8 millions $ sur cinq ans iront à l’appui de l’éducation dans la langue de la minorité. L’enveloppe d’appui pour l’immersion s’élève de son côté à 242, 8 millions $.

À noter que le gouvernement injecte 2 millions $ sur cinq ans pour aider Statistique canada à mieux recueillir les données sur les enfants admissibles à l’instruction dans la langue officielle minoritaire [les ayants droit, NDLR]. 

Cela permettra «aux provinces, territoires, conseils scolaires et communautés de langue officielle en situation minoritaire de mieux planifier la mise en œuvre de ce droit», selon le document. 

Le total des investissements des plans précédents n’ont jamais atteint le niveau du Plan 2023-2028, qui contient 4,1 milliards de dollars sur cinq ans pour les langues officielles.

Photo : Capture d'écran – Patrimoine canadien

Immigration pour contrer le déclin démographique

L’enveloppe de l’immigration francophone sur la période 2023-2028 passe de 123,3 millions $, annoncés dans le dernier budget fédéral, à 221,5 millions $ au total. Un montant développé pour rétablir le poids démographique des francophones au pays.  

Un haut fonctionnaire a assuré que l’enveloppe du Plan se concentrera sur l’intensification de l’ensemble du continuum en immigration : «Le ministère a entendu le souci en lien avec l’enjeu démographique. On a tous senti le sol trembler à l’annonce du recensement.»