Les Éditions Prise de parole et la Société historique du Nouvel-Ontario nous invitent au lancement d’une étude sur les 50 ans du Voyageur. Ce lancement aura lieu en présence de Serge Miville et Michel Bock qui en sont les codirecteurs le jeudi 28 novembre à 18h30 au Bistro de la Place des Arts du Grand Sudbury.
Le Voyageur est né suite à la fin de L’INFORMATION, hebdomadaire publié par le diocèse de Sault-Sainte-Marie. Sur la première page du numéro du 25 avril 1968, l’évêque du diocèse, Monseigneur Alexander Carter annonçait : «L’INFORMATION N’EXISTERA PLUS ».
En tant que surintendant au service du Conseil des écoles catholiques de Sudbury, je voyais que cette disparition était pour nous un recul. L’INFORMATION entrait dans plus de 10 000 foyers francophones de notre diocèse. Nous avions commencé à faire publier chaque semaine deux pages en provenance de nos écoles.
Après avoir consulté plusieurs membres de notre communauté, incluant des membres de l’Ordre de Jacques-Cartier, nous avons entrepris des démarches pour fonder un hebdo de langue française. Certains prédisaient sa mort avant sa naissance. On m’a choisi comme président, même si je n’avais aucun cours en journalisme ni en administration des affaires. Comme éducateur catholique de langue française, je suis convaincu que la fondation du Voyageur était l’œuvre de Dieu.
Avec l’aide de la Providence et de plusieurs groupes de personnes intéressées, nous avons réussi à publier le premier numéro du Voyageur le 12 juin 2018. Le diocèse nous a transféré tout l’équipement de bureau. Le Père René Hébert, curé de la paroisse Sainte-Anne, nous a logés dans des locaux à l’arrière du presbytère, en plus de nous obtenir un don de 2 000$ de la part du Club du Rosaire. Lors de la campagne d’abonnement, de nombreuses personnes ont sillonné les rues de nos paroisses bénévolement, afin de recueillir des milliers d’abonnements.
Nous avons reçu l’appui de nos organismes et des «Amis du Voyageur». Le Conseil de la Vie française en Amérique, avec l’aide de Monsieur Georges-Henri Dagneau, directeur du Services du Canada d’outre-frontières, a mis sur pied un colloque pour les hebdos hors du Québec. Monsieur Dagneau avait signé une entente avec Laurin-Lussier, afin d’étudier la situation des hebdos francophones hors Québec. À la fin de cette étude du VOYAGEUR, j’ai vu une lueur d’espoir, lorsque j’ai lu cette phrase lumineuse : «Pour résumer, disons que le Voyageur est un hebdomadaire viable, parce qu’il dessert un groupe concentré de foyers francophones (…) il deviendra une entreprise rentable.»
Je pense que depuis l’étude initiale, qui a conclu que le journal était viable, Le Voyageur a navigué un parcours enrichi de ses succès et des obstacles qu’il a dû surmonter. Ces défis l’ont amené à évoluer, à s’adapter à nos communautés dynamiques et à s’intégrer dans l’ère du numérique. Le Voyageur a réussi et saura continuer à s’adapter pour remplir son mandat de porteur de la culture francophone en Ontario. Afin que Le Voyageur célèbre ses 100 ans, quelles actions devront être entreprises? Qui en seront les acteurs?
J’ai tant à raconter, mais je vous invite à vous procurer cette étude sur les 50 ans du Voyageur, pour en apprécier ses nombreuses aventures et éprouver de la gratitude à l’égard des personnes et des groupes qui nous ont appuyés, qui s’y sont engagés et qui s’engagent encore et encore…
Longue vie au VOYAGEUR!
