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le Mercredi 17 novembre 2021 21:45 2021-2022

La relation entre les humains et les chevaux sauvages

Des chevaux sauvages dans le parc provincial Kananaskis en Alberta. — Photo : Shutterstock
Des chevaux sauvages dans le parc provincial Kananaskis en Alberta.
Photo : Shutterstock
La relation entre les humains et les chevaux sauvages
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Cet été, durant les vacances, j’ai eu la chance de regarder un film au sujet des chevaux sauvages et libres aux États-Unis et les effets dévastateurs qu’ils ont sur les terroirs des propriétaires de ranch. Étant une amatrice d’équitation, et amoureuse de chevaux, le film a eu un effet profond sur moi et a mené à un sérieux questionnement face à la population de chevaux libres au Canada.

Mes recherches m’ont permis de découvrir que depuis les années 1950, l’Alberta gère la population itinérante en piégeant et en abattant ces chevaux. Certains sont vendus aux enchères ou expédiés sur les marchés internationaux comme bétail.

Le défi, comme aux États-Unis, c’est la tension entre les éleveurs de bétail, tels que les vaches, les fermes agricoles et la valeur de ces chevaux. Les fermiers disent que les chevaux détruisent la terre en mangeant tout avant de continuer. Les militants des droits des animaux disent qu’on ne peut pas simplement tuer des animaux pour ces raisons et qu’eux aussi méritent de vivre.

En effet, au Canada, il y a environ 1200 chevaux sauvages et ils sont concentrés en Colombie-Britannique et en Alberta. Ainsi, autant que c’est un problème d’envergure pour nos provinces de l’Ouest, le chiffre est beaucoup plus petit que le 36 000 des États-Unis. Cependant, l’Ouest est quand même en conflit sur la façon de gérer cette population libre.

Projet pilote

En 2019, Radio-Canada a publié un reportage qui expliquait que l’Alberta essayait une nouvelle approche pour la gestion de ces animaux majestueux. Les deux programmes approuvés par la Société des chevaux sauvages étaient des projets de 5 ans.

Un des programmes permet une injection contraceptive aux juments pour contrôler la population et les naissances de poulains.

Le deuxième programme pour le contrôle de la population est de capturer les chevaux qui sont blessés, qui se trouvent dans des régions inappropriées ou qui sont délaissés par leurs troupeaux afin d’être apprivoisés et adoptés.

Afin de réussir ce but, 20 acres de terre ont été données à la Société de chevaux. Ces deux programmes sont évidemment beaucoup plus prometteurs et humains que la capture pour ensuite les envoyer dans des abattoirs en Europe et au Mexique. Même si ces options sont discutées aux États-Unis, le conflit continue toujours, car la tension est grande à cause du nombre de chevaux.

Aux États-Unis, en 2019, il y avait aussi le programme d’adoption et les chevaux blessés. Cependant, si les chevaux ne sont pas adoptés en un an ou moins, ceux-ci sont vendus aux abattoirs canadiens et à des killbuyers pour vendre la viande du cheval au Mexique et à la France pour la consommation humaine. Mais ce n’est pas le cas pour tous les chevaux sauvages. Il y a des personnes qui croient que ces chevaux sont capables de faire de la course de barils et même de faire ce que des chevaux domestiques font.

Donc, quand vous voulez un cheval, pensez à la vie que vous pourriez sauver quand vous achetez un mustang sauvage du Bureau of Land Management des États-Unis.

Entretemps, au ranch de Von Doelers, à Rutherglen en Ontario, vous pouvez trouver quatre de ces chevaux sauvages qui ont été adoptés par la propriétaire d’une ferme en Alberta. Ces chevaux ont donné naissance à une première pouliche à la ferme cet été. Les chevaux ont été apprivoisés et peuvent être utilisés pour des leçons d’équitation ou pour des randonnées dans les sentiers dans la forêt.

Photo : Shutterstock