le Vendredi 13 septembre 2024
le Jeudi 18 novembre 2021 20:40 2021-2022

Au-delà du Big Nickel : la vie d’un sarrau bleu

Lauren Coffin a fièrement porté son sarrau bleu cet été. — Photo : Marcus Coffin
Lauren Coffin a fièrement porté son sarrau bleu cet été.
Photo : Marcus Coffin
Au-delà du Big Nickel : la vie d’un sarrau bleu
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En tant que passionnée de science, j’ai passé ma jeunesse à révérer les sarraus bleus de Science Nord. Mes vacances passées aux camps d’été de ce centre m’ont comblée de joie et ont approfondi mes connaissances.

Donc, lorsque j’étais à la recherche d’un emploi à temps partiel, j’ai soumis ma candidature pour le poste de Démonstratrice des sciences à Terre Dynamique. Puis, lorsqu’on m’a dit que l’emploi m’avait été accordé, j’étais folle de joie.  

En raison des restrictions qui étaient en place à l’époque, le début de notre saison s’est déroulé en plein air. Les sarraus bleus étaient tous répartis sur le sentier arrière doté de tentes qui recouvraient chacun des ateliers particuliers. Ceux-ci comptaient des bulles géantes, des bombes de semences ainsi qu’une table de lavage de sable aurifère. Bien que ce ne fût pas une rentrée habituelle, l’expérience m’a vraiment permis de me situer dans mon poste.

Le 17 juillet, j’ai pu enfiler mon sarrau bleu pour la première fois et vivre pleinement l’expérience de Démonstratrice des sciences. La levée des restrictions m’a permis de faire mon travail à l’intérieur de Terre Dynamique, un lieu qui m’a toujours émerveillé. 

En commençant, j’étais complètement anxieuse pour mes premières tournées souterraines. Bien que l’art oratoire soit une de mes forces, l’idée de devoir guider un groupe pendant plus d’une heure m’effrayait. Mais, après quelques tournées, j’ai trouvé un sens d’aise. En voyant les gens épatés par les faits intéressants de la vie minière, ce devint rapidement un de mes aspects préférés de la vie d’un sarrau bleu. 

Cela dit, il ne s’agit pas tout simplement de faire des tournées à longueur de journée. Terre Dynamique compte trois galeries principales qu’il faut animer : la Galerie de la Terre, la Galerie MacLean Engineering et la Galerie géologique MacLeod.

À l’étage principal, on peut retrouver la Galerie de la Terre. C’est ici que l’on rassemble les gens devant le sismographe pour sauter tous ensemble afin d’enregistrer le «tremblement de terre» le plus intense. Également, il s’agit du lieu idéal pour l’identification des roches et minerais avec de diverses techniques, dont ma préférée : le test à l’acide pour repérer les carbonates. 

En se dirigeant un peu plus loin dans cette salle, on retrouve la Galerie MacLean Engineering, qui héberge des expositions itinérantes. Cette année, il y a Le sous-sol arctique : creuser dans le pergélisol. Puisque le génie environnemental est un de mes intérêts particuliers, j’ai immensément apprécié l’occasion d’apprentissage qui m’a été fournie. 

Finalement, il y a la Galerie géologique MacLeod, à laquelle on se rend en descendant au sous-sol. Cet endroit a été idéal pour encourager la fièvre de l’or et pour maitriser les techniques du lavage de sable aurifère, au cas où ce serait un loisir qui m’intéresserait plus tard. Puis, ajouter de l’or au bassin a été un honneur particulier.

Avec diverses expositions et encore plus d’ateliers, mon été n’était aucunement ennuyant. Puis, cette expérience a été rendue inoubliable à cause des discussions quotidiennes avec de nouvelles personnes au sujet de leurs vécus. 

Bref, mon sarrau bleu est plus qu’un uniforme de travail ou un vêtement de sécurité : il s’agit d’un symbole évoquant une curiosité et une soif pour apprendre ainsi qu’une de mes possessions les plus chères. Il est recouvert de broches et d’épinglettes qui me représentent et ses poches sont remplies d’échantillons pour encourager l’appétit pour de nouvelles connaissances. Je serai toujours reconnaissante du rôle qui m’a été confié et je souhaite sincèrement être pour un jeune ce que les sarraus bleus ont été pour moi lors de mon enfance.