Lors d’une discussion avec ma famille au sujet de mes ancêtres, j’ai découvert que j’étais descendante d’une femme extraordinaire, pionnière de sa communauté, Azilda Bélanger. Elle était enseignante, sagefemme et guérisseuse du village qui porte aujourd’hui son nom. Cette information m’a amené à réfléchir aux femmes qui ont un impact dans ma région. J’ai découvert qu’il y a beaucoup de femmes qui se démarquent dans le Nipissing Ouest.
Chantal Larocque
Une des femmes qui a eu un impact positif dans notre communauté est la sergente Chantal Larocque. Elle est une Franco-Ontarienne d’origine algonquienne qui travaille pour les services policiers de la nation Anishinabek. De plus, elle est un modèle et une porte-parole pour les femmes, les enfants et la communauté autochtone du Nipissing Ouest. Selon Chantal, être une femme a un impact positif puisque lorsque les gens voient une femme policière, ils la voient comme un modèle d’espoir, surtout pour les jeunes filles.
En plus d’être policière, Chantal Larocque siège à plusieurs comités et elle essaye de s’impliquer dans la communauté et dans les écoles. Aussi, elle organise des camps d’été pour les enfants de 13 à 17 ans avec l’aide des policiers mentors et d’autres adultes bénévoles. Ils aident les enfants ayant des troubles tout en s’assurant qu’ils sont bien entourés avec des services de soutien. Ils guident, gèrent et s’impliquent auprès des jeunes pour qu’ils puissent avoir un autre aperçu des services policiers : une perception moins négative. En plus d’activités traditionnelles de camps d’été, ils font un cercle où ils ont des discussions difficiles sur le suicide et la toxicomanie pour sensibiliser les jeunes sur les bons choix à faire. Un des buts de ce camp est d’exposer les jeunes à leur culture autochtone pour qu’ils puissent en développer une fierté.
Le conseil que Chantal aimerait donner aux jeunes est de s’impliquer plus dans la communauté et cela leur permettra d’avoir de belles connaissances pour la vie à venir.
Gayle Primeau
Gayle Primeau est une autre femme exceptionnelle dans le Nipissing Ouest. Elle est une enseignante retraitée originaire de la région et est l’organisatrice du Groupe d’embellissement de Sturgeon Falls.
Dans son groupe, il y a environ 6 à 8 personnes impliquées pour le nettoyage ainsi que plusieurs autres bénévoles. Le but du groupe est de garder la ville propre et belle pour les gens qui y habitent ou qui la visitent. Le groupe se rencontre chaque semaine afin de planifier les tâches à accomplir, telles que nettoyer un coin de la ville ou planter des fleurs.
Elle fait aussi la promotion d’artistes locaux avec des murales tout autour de la ville. Il y a environ de 24 murales et 4 autres qui seront ajoutées afin d’embellir la petite ville. Parmi les maintes œuvres d’art, nous retrouvons les chefs d’œuvres de Mique Michelle, Tracy Piquette et Renée-Claude Serré, pour en nommer quelques-uns.
Dernièrement, Gayle Primeau a travaillé à l’installation d’une sculpture de l’esturgeon Stella, qui deviendra la mascotte de la ville de Sturgeon Falls, afin de créer un sens d’appartenance dans la communauté.
Elle conseille aux jeunes d’aujourd’hui de participer activement à la lutte contre la pollution, de faire du bénévolat et de s’impliquer plus dans l’embellissement de sa communauté.
Linda Lafantaisie-Renaud
Une autre femme de la région qui s’est démarquée est Linda Lafantaisie-Renaud. Elle est la directrice générale du Centre Horizon pour femmes depuis 1998. Au Centre, son rôle est de gérer les finances et les programmes variés. Elle s’occupe des programmes d’hébergement d’urgence et de liaison communautaire, des programmes transitoires qui aident les femmes à se trouver un logement et des programmes de soutien et de thérapie.
Elle partage que la COVID-19 a doublé son travail, puisqu’il y avait une plus grande demande des services qu’à l’habitude. C’est un temps très difficile pour non seulement les femmes, mais aussi les employés du Centre à cause des restrictions COVID pour les résidents et les règlements du ministère.
Linda a remarqué, à travers son travail au Centre, qu’il y avait une grande demande de nourriture pour les gens en besoin de la région. Elle a décidé de mettre sur pied une cuisine communautaire il y a environ trois ans. Elle contacte les commerces locaux à travers un prélèvement de fonds. Le montant amassé a permis l’ouverture de la cuisine qui fournissait environ 300 assiettes de nourriture aux gens en besoin par mois. Elle était ouverte deux fois par semaine et il y avait plusieurs bénévoles engagés. Malheureusement, à cause des restrictions de la COVID, la cuisine est fermée en ce moment.
Elle organise aussi, plusieurs autres prélèvements de fonds au bénéfice du Centre Horizon pour femmes comme l’Envolée des papillons, la campagne des biscuits «sourires» et le banquet pour la Journée internationale de la femme. Son merveilleux travail au niveau de la communauté a un impact positif surtout pour les femmes.
Je suis choyée d’être entourée par de telles femmes extraordinaires qui s’impliquent auprès des enfants, des femmes, de l’art et de l’environnement. Toutes ces femmes sont des modèles, elles jouent un rôle important et elles m’inspirent à faire une différence dans ma communauté.