Les activités de Service Ontario dans cette collectivité sont déficitaires après la mise en place d’un système de renouvèlement automatique des plaques d’immatriculation et d’autres services gouvernementaux en ligne.
Même si le transfert de véhicules et le renouvèlement de plaques commerciales se font toujours au comptoir, la municipalité perd environ 27 000$ par année depuis que la province a développé ses nouvelles politiques.
Le maire de St-Charles, Paul Branconnier, croit que le manque à gagner ne devrait pas reposer sur les épaules des contribuables de sa communauté.
«Le bureau de ServiceOntario est une fonction de la province et non du municipal», explique M. Branconnier.
«Auparavant, lorsqu’il y avait plus d’activités, ça se payait. La facture qui revenait aux citoyens de St-Charles était essentiellement nulle», précise-t-il.
«Avec les changements que le gouvernement provincial a apportés, de plus en plus de fonctions de ServiceOntario se font en ligne et le revenu de cette opération a diminué. Les citoyens de St-Charles doivent [maintenant] défrayer environ 1% de taxes. Si on éliminait le bureau, les taxes seraient réduites de 1%.»
En attendant une revue des termes du contrat, le conseil municipal de St-Charles a fait des demandes d’aide financière à ses voisins afin de maintenir à court terme le seul pavillon de ServiceOntario de la région immédiate.
«On a fait un sondage seulement avec les codes postaux pour déterminer d’où viennent les gens qui visitent le bureau. On a envoyé l’information à nos municipalités voisines – Rivière des Français et Markstay-Warren – pour voir s’ils voulaient assister à défrayer la valeur du pourcentage de leurs citoyens», dit M. Branconnier.
«On est en train de faire des enquêtes auprès de la province pour voir s’ils peuvent essayer de défrayer davantage des coûts supplémentaires. Il n’y a aucune décision finale de faite.»
Les élus de Rivière des Français se sont déjà prononcés contre la demande de cotiser en partie les dépenses opérationnelles de Service Ontario. Ils ont plutôt préféré offrir de l’aide morale.
«On a décidé que non, on ne donnera pas de fonds, mais on offre notre assistance pour faire du lobbying au gouvernement pour aider St-Charles à garder le service», indique la mairesse de Rivière des Français, Gisèle Pageau.
«On était un peu surpris parce que, vraiment, c’est la responsabilité du gouvernement provincial de faire sûr que St-Charles reçoive les fonds dont elle a besoin pour garder Service Ontario ouvert.»