le Mardi 17 septembre 2024
le Vendredi 13 janvier 2023 16:10 Société

L’art de tricoter et de redonner à la communauté

Thérèse Langlois au travail — Photo : Éric Boutilier
Thérèse Langlois au travail
Photo : Éric Boutilier
East Ferris et North Bay — Thérèse Langlois, une tricoteuse expérimentée et passionnée, s’est fixé un objectif ambitieux pour venir en aide aux personnes dans le besoin de la région du Nipissing. Au cours des 12 prochains mois, elle compte fabriquer à la main des centaines de pièces de vêtements chauds pour ensuite les donner à l’organisme de bienfaisance The Gathering Place.
L’art de tricoter et de redonner à la communauté
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Photo : Éric Boutilier

À 78 ans, cette résidente de Corbeil ne montre aucun signe de fatigue ou de ralentissement. Durant le temps des Fêtes, elle a déjà remis à l’organisme une soixantaine de tuques tricotées avec de la laine de qualité, toutes dotées d’un pompon et doublées de molleton pour garder la chaleur.

Pour Mme Langlois, le geste simple d’offrir ses créations à la communauté lui apporte un véritable sentiment de joie et de bonheur. «Ça fait longtemps que je voulais aider les pauvres», dit-elle. «Je le fais avec bon cœur et j’aime à aider les autres qui en ont besoin».

«J’avais rencontré un monsieur au bord du chemin. Ça m’a [marqué]. Il n’avait qu’un parka et un manteau d’été avec un capuchon [sur la tête]. Il avait une grande barbe et je me suis dit “pauvre lui, il a besoin d’une tuque”. Je suis allé au Gathering Place puis c’est là que j’ai mentionné ce monsieur-là. Ils m’ont dit que c’était une bonne idée, mais de garder les tuques dans mon auto et que quand je rencontre les sans-abris sur la rue, que je pourrais leur donner une tuque pour se couvrir la tête», se rappelle la tricoteuse.

Une tuque et un foulard fabriqué par Mme Langlois

Photo : Éric Boutilier

Mme Langlois a appris l’art du tricot et de la couture de sa mère et de sa grand-mère lorsqu’elle n’avait que dix ans.

Au cours des années, elle a fabriqué plusieurs vêtements pour ses proches, des enfants et des personnes moins fortunées. Très souvent, ses créations sont originales; elle ne suit pas de patrons.

«N’importe quel projet, c’est dans ma tête. On dirait que j’ai comme un computer dans ma tête et puis là je vais commencer un tricot», illustre Mme Langlois.

«Je sais comment ajuster mes molletons et combien en mettre. Je calcule ça, la décoration et la sorte de laine que je devrais prendre. Il y a différentes grosseurs de laine. Ça dépend de la catégorie d’ouvrages que je veux faire.»

Mme Langlois a déjà complété son premier foulard pour sa campagne de tricot de 2023. Elle terminera aussi bientôt sa première tuque.

La tricoteuse de Corbeil accepte les dons de laine. Pour obtenir plus de renseignements sur ses besoins, communiquez avec elle au : [email protected].

Photo : Éric Boutilier