«On cherche à outiller les plus jeunes avec les façons de faire, des habilités, de l’acquisition de compétences pour faire face à la vie», explique la coordonnatrice des soins du Carrefour de Timmins, Michelle Mailloux.
Cette préparation se traduit par une panoplie de programmes et d’activités offertes par le Carrefour et par des partenaires.
Par exemple, Option emploi peut venir rencontrer un jeune au Carrefour pour l’aider à écrire son curriculum vitæ ou une lettre; les établissements postsecondaires peuvent fournir de l’information sur les programmes offerts ou sur la vie étudiante. Il y a du soutien au logement, de l’information sur le soutien au revenu, etc.
Priorité aux esprits tranquilles
Pour les services de bienêtre et de counselling, la priorité est d’offrir un milieu propice aux échanges. «Les jeunes sont plus aptes à partager dans un milieu où ils se sentent à l’aise, entendus et écoutés. C’est vraiment un endroit sûr qu’on offre au Carrefour», indique Mme Mailloux.
«On mise sur la collaboration et la participation. Les jeunes participent et sont engagés de façon à ce qu’ils contribuent au fonctionnement du centre», ajoute la coordonnatrice des soins.
Dans cet environnement, le partage d’un problème personnel peut survenir spontanément, soit en discutant avec un jeune mentor ou avec le travailleur de soutien par les pairs. Le jeu est un de ces outils qui permet de mettre les jeunes à l’aise. Ils peuvent également se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls à vivre certaines situations.
Pour créer cet endroit qui met les jeunes à l’aise, le Carrefour organise des ateliers et des activités variées : cuisine, bricolage, aide aux devoirs, visionnement de films informatifs, cafés-causeries, activités physiques, groupe de soutien 2SLGBTQIA+, etc. Par exemple, un bénévole apporte des jeux de société moins connus une fois toutes les deux semaines.
Lorsqu’un jeune manifeste un problème qui nécessite une intervention, l’équipe de counseling du centre est prête et à l’écoute.
Après COVID
Mme Mailloux souligne que le Carrefour et leurs partenaires ont remarqué que la COVID n’a pas entrainé la hausse annoncée de demandes pour des services. Mais ce n’est pas nécessairement parce que le besoin n’est pas là. «Ce que l’on voit, c’est qu’il y a de l’isolement. Il y a encore une limite ou une barrière, quelque chose qui fait que les jeunes, on ne les voit pas autant.»
Pour les rejoindre, le Carrefour s’assure d’être visible à travers les écoles, et ce, avec succès. Les classes de toutes les écoles de Timmins peuvent venir faire une tournée du centre. «On a eu deux tournées récemment et une activité de quilles la même journée. Le nombre de jeunes qui ont participé [aux quilles] était exponentiellement plus élevé que ce à quoi on s’attendait», raconte Mme Mailloux.
Il y a 22 Carrefours bien-être pour les jeunes en Ontario. Chacun s’adapte aux besoins de son milieu. Puisqu’ils sont ouverts aux jeunes de 12 à 25 ans, les activités sont planifiées avec les besoins et les limites des groupes d’âge en tête.