Ce sera leur 12e évènement annuel dans le cadre de la Journée rose internationale, plutôt que durant la Journée nationale du chandail rose en février.
L’école veut surtout démontrer aux élèves d’Odyssée et de l’École élémentaire publique Héritage qu’ils font partie d’une plus grande communauté et que tout le monde a son rôle à jouer en ce qui concerne les discussions du respect envers les autres.
«Ça devient vraiment une belle journée de partage puis de sensibilisation contre l’intimidation. On va avoir un carrousel d’activités avec les élèves au préalable. On a des gens qui vont faire des petites présentations», explique l’enseignante et coordonnatrice de la journée Portons le rose d’Odyssée, Sylvie Vannier.
«Comme d’autres années, on a plein de gens qui s’en viennent jouer au basket. On mélange les gens de la communauté avec nos élèves et avec ceux de notre école nourricière Héritage», explique-t-elle. «Ça vient quand même ramener le visuel qu’aujourd’hui, on prend un recul, on porte du rose puis on parle de sensibilisation».
Deux journées en rose
Les deux journées roses, en février et en avril, sont nées en Nouvelle-Écosse, en 2007, après que des élèves en aient intimidé un autre parce qu’il portait un gilet rose. Le lendemain, des dizaines d’autres élèves se sont présentés à l’école avec du rose, en geste de soutien. Le mouvement venait de naitre.
La journée en rose de février est devenue internationale en 2012, par l’entremise de l’ONU. Celle d’avril aurait été lancée par le Centre canadien de la diversité des genres et de la sexualité, à Ottawa. Elle a été endossée par certains syndicats et milieux de travail. L’une vise l’intimidation, de manière générale, l’autre, l’intimidation contre les membres des communautés 2SLGBTQ+.
Le combat mené par les Phénix d’Odyssée contre toute forme de discrimination se poursuit de façon continue. Les élèves doivent toujours être conscients des défis qui pourraient les attendre tant à l’école que sur leur appareil mobile.
«J’aimerais te dire que c’est réglé, mais la réalité c’est que ce n’est jamais réglé, en société autant comme à l’école. Mais je pense que tant que la discussion continue, c’est un positif», reconnait Mme Vannier.
L’enseignante rappelle aussi aux parents qu’ils doivent demeurer vigilants. L’intimidation ne se fait plus seulement en personne. Sur leur téléphone, leur portable ou un iPad, les jeunes font face à tout un autre monde où l’intimidation est encore plus présente. Il faut en parler, leur rappeler de rapporter tout comportement d’intimidation auquel ils font face. Si cette action a été faite en ligne par un autre élève de l’école, il faut en parler avec l’école.
«C’est sûr que dans une communauté-école, nos élèves changent. On a eu des élèves qui étaient très impliqués dans le passé avant la pandémie, puis qui ont gradué. Ils sont partis faire autre chose. Alors là, on est un petit peu dans le cycle où on recommence avec les élèves pour les resensibiliser, pour dire ça fait partie du tricot de notre école», dit Mme Vannier.
Le jour de l’évènement, le Parlement des Phénix fera une collecte de denrées non périssables à l’entrée du gymnase. Ils aimeraient entre autres recueillir des aliments et du papier toilette pour aider à remplir les étagères de la banque alimentaire de North Bay.