le Mardi 15 octobre 2024
le Mardi 12 Décembre 2023 16:07 De nos archives

Il y a 50 ans : La région accepte officiellement le bilinguisme

Alors qu'une ébauche de la nouvelle politique de bilinguisme de la Ville du Grand Sudbury sera présenté ce soir, il y a exactement 50 ans, la municipalité régionale de Sudbury adoptait sa première politique du genre. Un seul membre a voté contre, s’inquiétant des couts supplémentaires qu’entraineraient la traduction et la publication de tous les avis publics dans les deux langues. Une inquiétude non fondée à l’époque en raison d’une initiative provinciale.
Il y a 50 ans : La région accepte officiellement le bilinguisme
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La municipalité régionale de Sudbury a reconnu en principe, lors de sa réunion [du 14 novembre 1973], que le français et l’anglais sont les langues officielles de la région, ce qui signifie que toutes les publications régionales et les avis au public seront désormais rédigés dans les deux langues. Toutes les dépenses additionnelles que ce changement occasionnera au budget régional de l’information seront défrayées par le gouvernement provincial.

Le conseil a chargé son personnel de préparer un règlement local pour expliquer en détail les différentes étapes qui devront être suivies pour assurer l’efficacité d’un bilinguisme officiel. Cette loi devra être prête pour la discussion et la ratification du conseil lors de sa prochaine réunion.

L’adoption d’une telle politique de bilinguisme permettra au personnel administratif de mettre sur pied un programme d’enseignement dans une seconde langue pour le personnel de la ville. Depuis trois ans déjà, la province cherche à promouvoir des projets bilingues de ce genre.

Le principe de bilinguisme régional a été accepté par un vote de 19 à 1, M. Prescott, le maire de Capreol, étant le seul à ne pas accepter la motion présentée. Le maire de Capreol a déclaré que la région n’avait pas besoin des deux langues et que si tous les avis et la publicité étaient rédigés dans les deux langues, il en couterait un montant considérable aux contribuables. 

Le maire de Rayside-Balfour, Gilles Pelland, s’est objecté aux déclarations de M. Prescott en disant que l’usage des deux langues au niveau régional était une nécessité. M. Pelland s’est mérité les applaudissements de l’assistance en soulignant le fait que de nombreuses personnes dans sa municipalité ne lisent que le français et l’administration régionale se doit de considérer ce fait.

Don Collins, le président du conseil régional, a précisé que le programme n’occasionnerait aucun cout additionnel aux contribuables, puisque la province offre des subventions pour financer de tels projets. M. Collins a ajouté qu’il était personnellement en faveur d’une loi locale qui serait rédigée dans le but de convaincre la province que la région de Sudbury prend sa politique de bilinguisme au sérieux.

Le maire Jim Coady de Onaping a appuyé les propos de M. Pelland en disant que le bilinguisme était un service nécessaire aux gens de la région, malgré les couts additionnels impliqués