Des vaccins et des jobs
D’ici la fin du mois, plusieurs travailleurs canadiens risquent de perdre leur emploi parce qu’ils refusent le vaccin contre la COVID-19. Ces licenciements ou suspensions sans solde découlent de règlementations adoptées par les gouvernements fédéral et provinciaux. Ces règlements seront appliqués différemment selon les juridictions qui les ont promulgués, mais tous toucheront les hôpitaux, les cliniques médicales et les maisons de soins de longue durée. Comme la grande majorité des Canadiens est vaccinée, la population soutient évidemment ces mesures, mais certains écueils pourraient ébranler cet appui. Le départ forcé d’infirmières, de techniciens, de médecins, par exemple, risque de créer des trous importants dans les soins de santé. Surtout dans un secteur déjà à bout de souffle depuis plus de 18 mois de pandémie. Comment réagirons-nous quand nos parents devront rester au lit parce que leur maison de soin n’a pas assez de personnel pour les laver, les lever et les habiller? Sommes-nous prêts à attendre encore plus longtemps aux urgences avec notre enfant qui s’est cassé un bras parce qu’il y a pénurie d’infirmières? Les Canadiens ont démontré beaucoup de patience et de résilience depuis 18 mois, nous risquons maintenant de devoir en avoir encore plus.
Des vaccins et des commerces
Toujours en parlant de vaccin, voici une situation difficile à comprendre. Depuis maintenant 3 semaines en Ontario, tous les restaurants, gymnases et autres endroits doivent vérifier le statut vaccinal de leurs clients. Une minorité de ces commerces refusent cependant de le faire. Ce refus est vraiment incompréhensible. On penserait que des gens d’affaires seraient forts en mathématiques. Après tout, il est important pour eux de savoir calculer les marges de profits. Comment alors expliquer que certains propriétaires de commerces ne semblent pas comprendre que 80 % de la population ontarienne est vaccinée et représente la clientèle la plus importante? Ces gens démontrent clairement qu’une opinion peut défier la logique pourtant implacable de l’arithmétique.
Moins d’amitié pour la Chine
Un sondage paru en début de semaine démontre que l’opinion des Canadiens envers la Chine s’est radicalement durcie depuis 2 ans. Par exemple, 76 % des Canadiens disent que leur pays devrait bannir l’utilisation d’équipement de la firme chinoise Huawei dans le réseau cellulaire 5G. En 2019, 53 % des répondants partageaient cette opinion. Il en va de même pour l’idée de négocier une entente de libre-échange avec la Chine. En 2019, 43 % de la population canadienne appuyait de tels pourparlers alors qu’aujourd’hui, cet appui est réduit à 19 %. Selon Nick Nanos, président de la firme de sondage, la vision plus dure des Canadiens reflète les opinions décelées dans la plupart des pays occidentaux. Les citoyens des démocraties de l’ouest sont rebutés par les actions chinoises des dernières années, notamment la ligne dure adoptée par Beijing envers Hong Kong, son expansion militaire dans la mer de Chine et sa persécution des Ouïgours. Le sondage a été effectué du 30 septembre au 3 octobre auprès de 1000 Canadiens, sa marge d’erreur des de 3,1 %.