La pire blague
Cette semaine, un camion bourré d’explosifs a fait sauter le pont qui enjambe le détroit de Kertch entre la Russie à la Crimée. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, le pont ferroviaire était devenu un lien important pour ravitailler les troupes russes souvent encerclées par l’armée ukrainienne. Le dictateur Vladimir Poutine s’est évidemment empressé de dénoncer cette explosion, qualifiant ses auteurs de «terroristes». Quelle blague de mauvais gout de la part d’un dirigeant qui a attaqué sans vraie raison un pays voisin et qui y a bombardé des cibles civiles comme des écoles et des hôpitaux. Sans compter qu’un pont qui sert à fournir des armes à l’envahisseur est, selon toutes les règles de la guerre, une cible de combat. Faut vraiment être dérangé pour proférer une telle blague de mauvais gout et penser que le monde la croira.
Des chiffres qui démentent
En fin de semaine, le chef néodémocrate Jagmeet Singh a tweeté un commentaire sur l’inflation qui sévit au Canada. Selon lui, l’industrie alimentaire a réalisé des profits de 2,3 milliards $ jusqu’à maintenant cette année. C’est 228 millions $ de plus qu’à la même période l’an passé. Il est donc clair que les dirigeants des Loblaws, Sobey’s, Métro et autres épiceries tordent la vérité quand ils nous disent que les hausses de prix sont dues à la chaine d’approvisionnement et autres difficultés liées à la pandémie.
Cette situation existe aussi dans d’autres industries, notamment le secteur automobile. En 2021 — en pleine pandémie et aux prises aux difficultés d’approvisionnement — les grands producteurs nord-américains, Ford et GM, ont réalisé des profits de plus de 10 milliards $ chacun. C’était leurs meilleurs résultats financiers en 10 ans. Pourquoi de tels profits alors qu’ils vendent moins de voitures? C’est simple, ils ont augmenté les prix des voitures d’environ 30 %.
C’est l’avidité des riches qui nous appauvrit.
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Le journalisme qui informe
Pendant une campagne électorale, il est malheureusement commun d’entendre les candidats nous raconter toutes sortes de foutaises. Et la plupart du temps, les journalistes qui couvrent les élections ne font que les répéter sans les démentir, de peur d’avoir l’air peu objectif. Une chance que Tyler Clarke de Sudbury.com vérifie les dires d’une candidate à la mairie de Sudbury.
Depuis le début de la campagne, des rumeurs circulaient comme quoi la candidate à la mairie de Sudbury, Miranda Rocca-Circelli, avait appuyé la mouvance du Convoi de la «libârté». Elle s’en défend bien, mais Clarke est allé fouiller dans ses commentaires sur les réseaux sociaux pour en avoir le cœur net. Il a trouvé des reproductions de commentaires où elle appuyait des groupes opposés aux vaccins et aux masques. Un des dirigeants locaux du Convoi appuie la candidature de Rocca-Circelli.*
En réponse au journaliste qui lui demandait d’expliquer certaines de ces positions, la candidate a répondu, «… j’ai toujours dit que j’encourageais les gens à prendre leurs propres décisions…».
Ce qui soulève évidemment une question du genre : Si elle est élue, est-ce que les gens qui croient que les taxes municipales de Sudbury sont trop élevées pourront «prendre la décision» de ne pas les payer?