le Mardi 17 septembre 2024
le Mercredi 22 mars 2023 11:20 Éditorial

Un optimisme pour la culture à Sudbury

  Photo : Archives Le Voyageur
Photo : Archives Le Voyageur
Éditorial — En marge de la 50e Nuit sur l’étang ce samedi 25 mars, le diffuseur télé provincial, TFO, organise un panel de discussion sur l’état de santé des arts à Sudbury.
Un optimisme pour la culture à Sudbury
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L’éditorialiste du Voyageur sera un des intervenants avec d’autres du secteur des arts : Hélène Dallaire, France Huot, Robert Paquette et Philippe Mathieu — que vous pouvez aussi lire à l’occasion dans Le Voyageur. Comme nos milliers de lecteurs ne pourront pas tous être présents à ce panel, je vous offre ici un aperçu de mes commentaires.

Si j’ai été invité à cette discussion, c’est probablement parce qu’en tant qu’éditorialiste, je me suis souvent intéressé au domaine des arts à Sudbury. Mais c’est surtout parce que je suis un des cofondateurs de la Nuit sur l’étang et que, dans ma jeunesse, j’ai été très engagé dans le Mouvement culturel du Nouvel-Ontario, notamment en tant qu’agent de tournée du Théâtre du Nouvel-Ontario, investisseur dans la ferme CANO à Earlton et agent du groupe de musique CANO. 

À cette époque, mon engagement était, je le comprends maintenant, d’un optimisme fou. Il fallait que nous le soyons un peu pour rêver d’une troupe de théâtre, d’une maison d’édition, d’un festival annuel (La Nuit) et de nombreuses autres manifestations de la culture franco-ontarienne.

Je continue d’être optimiste quant à l’avenir des arts à Sudbury.

Ce qui nourrit mon optimisme c’est que, 50 ans plus tard, ces organismes culturels continuent d’agrémenter nos vies en français, à Sudbury. Et pas juste à Sudbury. Par exemple, plusieurs artisans du théâtre qui ont fait leurs premières armes à Sudbury ont reçu de grandes distinctions, plusieurs auteurs publiés chez Prise de parole sont aujourd’hui reconnus dans la francophonie canadienne et même mondiale. C’est ce qui fait de Sudbury une des capitales de la culture au Canada.

Mais ce qui suscite un renouveau d’optimisme à Sudbury, c’est la Place des Arts. D’abord parce que ce sont les organismes culturels créés il y a cinq décennies qui l’ont rêvée et qui l’ont réalisée. Ce rêve a aussi motivé une grande partie de la francophonie sudburoise, qui y a généreusement contribué financièrement. Ce n’est pas rien. 

Il faut voir les sourires et accolades entre les gens qui viennent y voir un spectacle ou tout simplement se divertir au Bistro les vendredis soirs après le travail pour comprendre le rôle rassembleur grandissant de cette Place. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est de voir comment les organismes culturels anglophones de la région ont adopté et appuient notre Place des Arts. De Jazz Sudbury au Festival Boréal/Northern Lights, les anglophones ont adopté notre salle. Il me semble que c’est un gage d’avenir.

Cela ne veut pas dire que tout est gagné. La Place des Arts fêtera son premier anniversaire le mois prochain. Il y a encore du travail à faire. La Boutique-librairie n’est pas encore ouverte, le Bistro cherche encore à définir un menu qui fera fureur, les organisateurs finalisent les rapports aux bailleurs de fonds, les finances sont encore maigres mais, d’ores et déjà, la Place des Arts est un phare pour la culture de Sudbury. Et le sera encore longtemps. Je reste d’un optimisme fou.