le Lundi 17 février 2025
le Mercredi 18 octobre 2023 11:00 Éditorial

Deux sérieuses réflexions

  Photo : Shutterstock
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Éditorial — Si l’automne ne vous a pas encore déprimés, nous vous suggérons deux lectures qui vous feront au moins réfléchir à des situations assez déprimantes.
Deux sérieuses réflexions
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La première est un article sur l’industrie minière au Canada paru en fin de semaine dans le Globe and Mail. Un sujet qui devrait intéresser tous les Canadiens, mais surtout les résidents du Nord de l’Ontario. 

La deuxième est le plus récent roman du journaliste-romancier portugais, José Rodrigues Dos Santos, La femme au dragon rouge. Il y décrit la Chine moderne avec tout ce qu’elle représente de dangers pour le monde.

Deux textes qui se situent au beau milieu des défis du 21e siècle.

Le premier, celui du Globe and Mail, se penche sur l’exploitation des minéraux critiques au Canada. Ces minéraux sont essentiels à l’économie verte et aux nouvelles technologies (téléphones mobiles, voitures électriques, ordinateurs, etc.) de la société moderne. Le sous-sol canadien regorge de cobalt, lithium, nickel et autres matériaux critiques. Le problème? Ce sont presque toutes des sociétés étrangères qui s’apprêtent à les exploiter.

Il y a 20 ans, les Alcan, Inco, Noranda, Falconbridge dominaient le marché minier canadien. Toutes ces compagnies ont été rachetées par des étrangers; Vale, Glencore, Rio Tinto, Wyloo Metals, etc. Ces deux dernières sociétés sont australiennes ainsi que la plupart des minières qui s’attaquent maintenant à nos gisements de minéraux critiques.

Le ministère des Richesses naturelles du Canada est en train de développer des politiques et des programmes visant à mettre en valeur nos richesses en minéraux critiques. Il serait peut-être temps d’y inclure des limites à la propriété étrangère et, surtout, des incitatifs pour que nos gros investisseurs (allô les fonds de pension) placent notre argent dans des minières canadiennes.

Si ce texte sur l’industrie minière ne vous énerve pas, lisez La femme au Dragon rouge. JR Dos Santos y décrit minutieusement la cruauté et la duplicité du parti communiste chinois. En créant des personnages de fiction, Dos Santos leur fait vivre des situations que nous connaissons tous brièvement pour avoir lu certains articles de la presse occidentale. 

Quelques exemples.

Les médias nous ont appris que le peuple chinois est constamment surveillé et que de nouvelles technologies permettent au parti communiste de déceler les états d’âme et les pensées des citoyens. Or, en créant des personnages fictifs qui vivent dans ce système, l’auteur nous permet de comprendre ce que cette abominable réalité peut entrainer.

Nous avons entendu parler des centres de «rééducation», où sont envoyés des millions de Ouighours. Dans son roman, Dos Santos nous permet de vivre cette horreur avec ses personnages. Vous n’en reviendrez pas.

Le pire dans tout ça, c’est que Dos Santos affirme que le but du parti communiste chinois est d’étendre cette domination sur le monde entier. 

Certains pourraient dire : «Ben oui, mais c’est de la fiction». Lisez la longue note de l’auteur à la fin du livre où il explique que tous les personnages chinois de son roman sont basés sur de sérieuses études internationales ainsi que sur des témoignages véridiques de personnes ayant vécu ces situations.

Ça donne froid dans le dos.