le Lundi 13 janvier 2025
le Mercredi 10 janvier 2024 11:00 Éditorial

Pour 2024, on se souhaite…

  Photo : Shutterstock
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L’année 2023 a été difficile pour plusieurs raisons. Inflation. Désinformation. Dérèglements climatiques. Division sociale. Il est plus facile d’établir une liste des mauvaises nouvelles que des bonnes. Peut-être parce que nous avons surtout tendance à retenir ce qui va mal.
Pour 2024, on se souhaite…
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Essayons de contrer cette caractéristique de la nature humaine en établissant une liste de ce que l’on se souhaite de positif pour 2024. 

Souhaitons-nous une université qui respecte les Franco-Ontariens. Au Voyageur, nous le disons depuis longtemps, c’est une université de langue française qu’il nous faut, pas une université bilingue. En ce moment, l’Université de Sudbury est la mieux placée pour réaliser ce rêve vieux de près de 50 ans. Nous espérons donc que le gouvernement de l’Ontario et les anglophones comprennent enfin que la survie de notre langue passe par une éducation distincte jusqu’à l’université.

D’ici à ce que cela se produise, nous avons quand même besoin d’une université où peuvent se développer les jeunes francophones. L’Université Laurentienne ne se qualifie toujours pas pour ce rôle en ce moment. Souhaitons que les choses s’améliorent en attendant que l’on puisse enfin avoir notre université de langue française dans le Moyen-Nord.

Souhaitons-nous un monde plus égalitaire. Cette catégorie est très large mais nécessaire. Les histoires de discrimination raciale, d’hommes d’affaires qui s’en mettent plein les poches aux dépens des travailleurs, de communautés autochtones canadiennes sans eau potable et plusieurs autres sont encore beaucoup trop fréquentes. La dignité et la vie humaine n’ont pas de prix. Il est plus que temps que les électeurs fassent comprendre aux politiciens que leurs copinages avec les grandes entreprises et les paradis fiscaux ne sont pas acceptables quand, de l’autre côté de la courbe des revenus, des gens qui ont un emploi n’arrivent plus à faire leur épicerie.

Souhaitons que les actions des petits entrepreneurs et des individus qui agissent pour l’environnement surpassent enfin les actions de ceux qui préfèrent continuer à détruire l’environnement au nom des profits. Le transport reste un domaine où chaque individu peut avoir un grand impact, puisque le transport individuel compte pour environ 12 % des émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés. Il n’est pas nécessaire d’acheter une voiture électrique hors de prix — qui ne règle pas tous les problèmes en passant. Quand c’est possible — principalement dans les villes — pensez au transport actif. Ça vous aidera peut-être aussi à réaliser votre résolution de faire plus d’exercice.

Souhaitons-nous des détecteurs de mensonges portatifs… Bon, ce n’est pas très réaliste, mais c’est plus difficile d’être optimiste ici… Ils vont être de plus en plus nécessaires pour passer à travers la quantité phénoménale de faussetés et de théories du complot qui vont polluer internet, les discours politiques et l’espace public. Si des groupes parvenaient si facilement à créer une quantité alarmante de faux textes et de fausses photos pour enflammer les divisions politiques occidentales, l’avènement des générateurs de contenus (ce qu’on appelle à tort l’intelligence artificielle) va décupler leur vitesse de production. Il est déjà impossible de démentir assez rapidement toutes les fausses nouvelles. 

En fait, être exposé à la vérité en premier est le détecteur de mensonges le plus efficace. Ces détecteurs de mensonges portatifs existent déjà d’une certaine façon : ce sont les médias qui font un travail honnête et qui prennent le temps de vérifier les informations qu’ils publient. Choisissez donc vos sources avec attention, comme ces médias le font.

Et grâce à tout ceci, nous espérons que vous passerez une bonne année 2024!