le Lundi 16 septembre 2024
le Jeudi 29 septembre 2022 16:15 Économie et finances

L’efficacité au service des besoins

Delphine Derome — Photo : Courtoisie
Delphine Derome
Photo : Courtoisie
Sudbury — Mettre en œuvre des changements bénéfiques au fonctionnement d’un organisme ou d’une entreprise est difficile lorsqu’on a le nez collé dans les opérations quotidiennes. Il peut être difficile, voire impossible, d’avoir le recul nécessaire pour évaluer les besoins. Un point de vue extérieur, comme celui de Delphine Derome, s’avère un outil essentiel à toute transformation réussie.
L’efficacité au service des besoins
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Avec son entreprise de consultation Adabé, Delphine Derome se spécialise dans l’implantation de logiciels, dans la  formation et l’utilisation  de ces derniers tout  en optimisant les processus de gestion et de fonctionnement.

Avant de sauter rapidement aux conclusions quant aux besoins des gens qui l’approchent, Delphine Derome prend le temps de discuter avec eux de façon informelle. «J’essaie toujours de diriger la conversation vers eux et sur leurs besoins. Je tente de dresser un portrait global de la situation qui se rapproche le plus possible de leur réalité et de trouver une démarche saine et appropriée pour le client.» 

Elle a remarqué au fil du temps qu’il y a souvent une crainte face à l’informatique. Atténuer ou faire disparaitre ces barrières fait partie de la conversation. Elle est consciente qu’il est impossible de suivre la vitesse de progression de la technologie. Elle prend ces enjeux en considération dans ses recommandations avec ses clients.

Les changements peuvent être aussi simples que l’implantation d’une utilisation efficace des environnements de travail de Microsoft ou Google pour une équipe de travail. Elle peut aussi faire des recommandations afin de réconcilier des systèmes qui fonctionnent de façon plus ou moins efficace. «On se retrouve parfois, pour toutes sortes de raisons, avec 50 logiciels qui ne se parlent pas. Comment fait-on pour qu’ils communiquent entre eux?», donne-t-elle comme exemple.

Finalement, l’optimisation peut aussi bien englober les opérations quotidiennes que l’engagement du conseil d’administration d’un organisme. Une bonne idée est une chose, trouver comment la mettre en œuvre est un processus entièrement différent. Delphine Derome peut transformer une intention en actions concrètes qui donne les résultats voulus au sein de l’entreprise ou de l’organisme. 

Apprivoiser le changement

S’il y a un thème qui se dégage des services qu’elle offre, c’est le changement. Un concept qui fait parfois peur, mais que Delphine Derome aborde avec honnêteté. «Je dis à mes clients que ça se fait par étape et que le parcours ne sera probablement pas parfait.» 

Il faut garder en tête que les transformations informatiques prennent du temps. Raison de plus pour être prudent, de demander de l’aide pour chercher le bon produit et d’entreprendre seulement les actions qui sont absolument nécessaires.

«Un point qui est souvent oublié dans les changements, c’est la communication.» C’est pourtant la base, dit-elle. Il faut que les employés comprennent pourquoi le changement doit être fait et ce qu’il apportera de positif. Il faut trouver des personnes dans l’organisation qui pourront transmettre ce message. 

«Je vois beaucoup de conseils d’administration qui manquent de gens qui ont de l’expertise en technologies. Les technologies, c’est le futur. Si tu n’as pas quelqu’un qui connait un peu l’informatique, comment peux-tu mener ton OBNL ou ta PME à un autre niveau?» Les services qu’offre Delphine peuvent justement combler cette lacune pour atteindre des objectifs précis.

Delphine Derome reste lucide face à la technologie et l’informatique. Elle y voit l’avenir, mais sans ignorer ses dangers. «L’infonuagique, les serveurs externes, je crois que ça va être primordial. Mais la question que ça soulève, c’est la sécurité. Et ça ne disparaitra pas.» 

«À travers ces trois services-là, je permets de sauver du temps. On voit souvent des investissements dans des logiciels qui n’en valent pas la peine. On a de la difficulté aujourd’hui à réutiliser nos ressources, nos formations, nos documents. Comment peut-on rentabiliser ça rapidement?»

Delphine

Delphine Derome a grandi au Québec, pas très loin de la frontière avec l’Ontario. Elle a acquis beaucoup d’expérience avant de se perfectionner à l’université. Elle a travaillé pendant presque six ans dans l’entreprise familiale pancanadienne où elle avait des responsabilités importantes puis trois ans dans une entreprise d’assurance. 

La pandémie a chamboulé ses plans. Elle devait faire sa dernière session universitaire à Chicago, mais tout a été annulé. Elle s’est plutôt retrouvée à Sudbury en mai 2020 en suivant son conjoint qui venait d’y trouver un emploi.

«Une fille dynamique qui n’a pas froid aux yeux» a appris à connaitre l’Ontario français grâce à un emploi à l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO). Elle a entre autres travaillé pour des projets comme le Fonds de secours des OBNL francophones et Effet multiplicateur Nord. «J’ai tripé. J’ai vraiment aimé ça» et elle garde en mémoire le bien que ces programmes ont fait chez les bénéficiaires.

«Mes valeurs fondamentales sont d’apprendre et d’avoir une cause.» L’altruisme se retrouve très haut dans la liste de ses valeurs et traits de personnalité. «À 9 ans, j’ai fait ma première pétition contre la guerre en Irak. Jean Chrétien m’a répondu. J’ai conscience depuis longtemps que tout part de l’humain.»