Cinq panels en ligne étaient prévus à l’horaire. Les entrepreneurs noirs ayant déjà démarré des activités économiques et des immigrants désirant le devenir ont d’abord appris l’importance d’avoir un plan d’affaires et comment il faut faire des demandes de subventions.
«La rédaction d’un plan d’affaires est nécessaire. Un banquier qui était présent lors du symposium a montré que pour certaines entreprises d’envergure, un plan d’affaires est exigé pour avoir accès au crédit et au financement que la banque offre. Sans un plan d’affaires, tu ne peux pas être éligible aux subventions», déclare l’administratrice de bureau au PAENNO, Maimouna Sangare.
Des échanges ont porté également sur l’exploitation d’un restaurant dans le Nord de l’Ontario, l’importance et l’utilisation des médias sociaux, l’étude de marché, les finances et les impôts.
«Le symposium a été organisé pour traiter tous ces sujets-là, pour donner de plus amples informations aux entrepreneurs sur différents services dont ils ont besoin pour avancer leurs projets. C’était pour les outiller et mieux les guider», explique Mme Sangare.
Pas de redistribution de fonds
Le PAENNO a été lancé le 20 juillet. Initié par l’Association du patrimoine afro-canadien de Sudbury, le projet ets financé par FedNor à hauteur de 1,2 million $. Ils veulent fournir des solutions aux entrepreneurs noirs qui n’ont pas accès à certaines ressources.
«Certains immigrants sur place ont des idées d’entreprises, d’autres ont déjà des projets existants, mais ne savent pas quelles ressources, pourtant à leur portée, sont disponibles pour les aider au démarrage ou à l’agrandissement de leurs entreprises. C’est à ce problème que le PAENNO veut trouver une solution, à travers tout le Nord de l’Ontario», souligne Maimouna Sangare.
Les fonds qui ont été mis à la disposition de PAENNO serviront aux installations de bureaux, au recrutement du personnel qui aidera et accompagnera les entrepreneurs. «Le mandat de PAENNO n’est pas de redistribuer aux entrepreneurs les fonds qu’il a reçus. Ces fonds vont aider à recenser les entreprises des noirs dans le Nord de l’Ontario et de les aiguiller», clarifie-t-elle.
Mme Sangare ajoute toutefois que le PAENNO travaille avec les sociétés d’aide au développement communautaire. Celles-ci font parfois payer leurs services et le PAENNO peut intervenir financièrement pour ses bénéficiaires.
«Si un entrepreneur a besoin qu’on fasse un plan d’affaires pour lui, quand on va l’emmener auprès des services habilités, il aura quelquefois besoin de payer pour ce service qui n’est pas tout le temps gratuit. Le PAENNO va alors payer certains services pour que l’entrepreneur puisse bénéficier de ressources», dit Maimouna Sangare.
Le financement dont a bénéficié le PAENNO provient d’un programme fédéral de 400 millions $ débloqués pour soutenir les entreprises dirigées par les Noirs à travers le pays.