«Avoir un bon endroit pour vivre», «avoir un bon travail» et «avoir assez d’argent pour bien vivre» sont les trois principales raisons mentionnées par les répondants comme facteurs qui contribuent à ce qu’ils se sentent bien. Les facteurs sociaux ne sont tout de même pas très loin derrière (Figure 1). Malgré cette hiérarchie, les répondants soulignent que tous les facteurs ont leur importance.
Le taux de satisfaction des francophones par rapport à leur emploi est de 60 %. Il est plus élevé chez les employés à temps plein que chez ceux à temps partiel.
Les francophones sont particulièrement heureux du système d’éducation publique (71 %), des services de télécommunications et d’accès à Internet (67 %) et des services d’urgence (60 %). Les domaines où plus d’améliorations seraient nécessaires sont les services religieux et culturels (45 %), suivis des services de diversité et d’inclusion (43 %) et des transports en commun (29 %). Ces données sont similaires à celles de l’ensemble du pays, sauf pour le transport en commun, où le Nord de l’Ontario a un niveau d’insatisfaction plus élevé.
En ce qui concerne plus spécifiquement les immigrants internationaux, 65 % ont indiqué avoir eu accès assez facilement à des services de soutien. Les services les plus souvent utilisés provenaient des universités ou des collèges, des amis, de la famille et les services en ligne. Ceux des services à but non lucratif ou des municipalités ont été moins utilisés par les répondants.
Les données sur les répondants francophones ont été extraites des réponses des 656 participants aux sondages de l’IPN. Au total, 183 personnes qui ont répondu à l’Enquête sur l’expérience individuelle ont dit avoir une maitrise avancée du français.
Pourquoi partir?
Même s’ils sont majoritairement satisfaits de leur emploi, les francophones quittent souvent la région parce qu’un meilleur emploi, ou un emploi plus payant, est disponible ailleurs. Un meilleur accès à l’éducation est aussi une raison courante.
Les interactions sociales ne sont pas à négliger pour autant. Le manque d’interaction avec les autres résidants est le défi le plus courant lorsqu’ils parlent de la communauté qu’ils ont quittée. L’absence de membres de la famille était une autre raison couramment citée.
L’IPN soulève par contre un bémol : les sondages ont été faits alors que l’isolement social était encore courant, ce qui a pu limiter les occasions de socialisation pour les répondants au cours des dernières années.
Parmi les 56 répondants francophones à l’enquête sur les Raisons pour lesquelles les gens quittent le Nord de l’Ontario, 27 % provenaient de Nipissing Ouest, 16 % de Hearst et 14 % du Grand Sudbury. De plus, 82 % ont indiqué être des «citoyens canadiens nés» au pays.
Par ville
Avec ces sondages faits dans le cadre du Mois de la mesure 2022, l’IPN a également extrait des données par municipalité sur la satisfaction des répondants à l’égard des services dans les cinq grandes villes. La langue des répondants n’est pas prise en compte dans ces réponses.
Dans le Grand Sudbury, les plus grandes insatisfactions sont à propos du transport en commun (38 %) et du système de santé (35 %). Les services de télécommunication et d’éducation ont les meilleures notes.
À North Bay, l’insatisfaction est inversée, avec 49 % des répondants mécontents du système de santé et 46 % du transport en commun. Ils sont surtout heureux avec les services de télécommunication (64 %) et des services d’arts et de loisirs (50 %).
À Sault-Ste-Marie, plus d’améliorations seraient nécessaires pour les services de diversité et d’inclusion (53 %) et de transports en commun (47 %). La satisfaction est élevée pour les services de télécommunication (69 %) et le système d’éducation publique (67 %).
Les résidents de Timmins aiment le système d’éducation publique (82 %) est les services religieux et culturels (72 %). Le système de santé (23 %) et les services de diversité et d’inclusion (21 %) récoltent les plus haut taux d’insatisfaction.
Finalement, Thunder Bay est satisfaite du système d’éducation publique (82 %) et des services de télécommunications et d’accès à Internet (80 %). La plus grande insatisfaction porte sur les transports en commun (40 %) et le système de santé (28 %)
Les auteurs des études indiquent que les réponses à ces recherches donnent des pistes d’investissements possibles pour améliorer la rétention des résidents — et des francophones — dans le Nord de l’Ontario.