Le premier volet d’activité s’adresse spécifiquement aux 13 à 17 ans. «On entend que c’est difficile de faire sortir les jeunes. Pour la prochaine activité, quand j’ai mis l’annonce sur le web, ça s’est rempli en deux heures», raconte la responsable du programme, Jacinthe Rivard.
Elle a ses propres techniques pour inciter les jeunes à s’inscrire. «Pour que les activités de leadeurship attirent les jeunes, ça doit être gratuit, ça doit leur faire vivre une expérience et elles et ils doivent rapporter quelque chose à la maison. Il y aurait pu y avoir de la méfiance parce que c’est gratuit. Pour que les jeunes viennent, il faut aller dans leur espace. Sur les affiches je mets toujours un visage de la communauté. Ça leur parle.»
L’activité se déroule dans le local de l’entrepreneur de 16 h à 19 h. On commence par des jeux brise-glace pour enclencher la communication. Une discussion suit et ensuite le souper. Après, l’entrepreneur donne un court compte rendu de son parcours et de ses expériences en affaires. Enfin, les participantes et participants travaillent sur ce qu’elles et ils vont rapporter à la maison. «On les expose au leadeurship», dit simplement Jacinthe Rivard.
«Quand l’activité s’est passée avec Dominique Héroux de Northern Plate, dont l’entreprise prépare des plateaux de charcuterie, les participantes sont parties avec une boite de charcuterie, raconte Jacinthe. Les neuf participantes ont rencontré une jeune entrepreneure dynamique qui a une belle petite entreprise. C’est de la publicité pour elle. Tout le monde en sort gagnant. Les participantes ont compris que quand tu commences, tout n’a pas besoin d’être parfait.»
Il y aura 10 activités de rencontres avec des entrepreneurs francophones. La rétroaction des parents est déjà très positive : «C’est dont bin cool!», a dit un de ceux-ci.
Réseautage
Les soirées de réseautage composent le deuxième volet du Programme. Une soirée réunissait récemment des propriétaires de petites et moyennes entreprises au restaurant Whiskeyjack de Haileybury.
André Brock y a donné une présentation sur Google My Business et sur l’importance de réclamer son entreprise. Il a parlé, entre autres, de l’importance de mettre à jour l’information concernant son entreprise, comme les heures d’ouverture et l’adresse courriel.
«Les entrepreneurs ne veulent pas perdre leur temps. Ils veulent du concret si tu veux qu’ils reviennent. Ce soir-là, on a fait un jeu brise-glace pour lancer le réseautage. Ils ont besoin de se voir et de parler. Une entreprise a gagné une session avec une photographe professionnelle pour des photos à mettre sur son site web», explique Jacinthe Rivard.
Quatre activités de réseautage sont prévues pour le moment.
Parler aux experts
Enfin, le dernier volet du programme Leadership entrepreneurial pour les francophones prévoit une douzaine de rencontres avec des experts. Les rencontres veulent rejoindre les petites et moyennes entreprises. Il peut s’agir de formations individuelles sur la gestion de réseaux sociaux que de planification financière.
Les commentaires que reçoit la responsable sont très positifs. Pour sa part, elle est reconnaissante pour son expérience avec l’entreprise familiale Bison du Nord ainsi que son parcours d’enseignante : «J’ai le pouls de ce dont les gens ont besoin. J’aime ma communauté et je veux qu’elle prospère!»
Le programme Leadership entrepreneurial pour les francophones est rendu possible grâce à Fednor, au Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières et à plusieurs collaborations avec des organismes locaux.