L’organisme provincial avait fermé son bureau de la ville du nickel au début de la pandémie et avait embrassé le télétravail. «On y avait pensé que la fermeture n’était pas définitive», affirme le président de la SÉO, Denis Laframboise, de passage à Sudbury pour l’évènement.
Le directeur général de la SÉO, Patrick Cloutier, note que d’avoir un bureau — et pas seulement des employés en télétravail — permet de garder un meilleur contact avec leurs clients francophones dans le Nord de l’Ontario.
Le SÉO fait des efforts pour offrir les mêmes services à ses clients, peu importe où ils sont dans la province. M. Cloutier donne comme exemple leur incubateur francophone virtuel, qui permet d’offrir les mêmes ressources aux gens de Kapuskasing et Hearst qu’à ceux de Toronto.
«On ne pouvait pas se permettre d’avoir un bureau à Ottawa et Toronto, mais rien avoir dans le Nord, insiste M. Laframboise. On veut que les gens puissent venir nous rencontrer dans des bureaux et pas toujours avoir à le faire en virtuel.» La SÉO étudie également la possibilité d’avoir un autre bureau plus au Nord, dévoile-t-il.
«Depuis environ six mois, on a retrouvé un grand achalandage en personne», confirme la conseillère en employabilité et en entrepreneuriat à Sudbury, Stéphanie Cotnoir. Les rencontres avec les chercheurs d’emploi et les employeurs permettent d’assurer un meilleur service, dit-elle.
Le Centre de santé n’était pas le seul endroit possible, mais c’était le meilleur, selon Patrick Cloutier. La position au centre-ville est importante, mais c’est surtout d’avoir Communauté francophone accueillante (CFA) – Sudbury comme voisin qui fait la différence. «On a fait un peu le même exercice à Toronto.»
La SÉO offre des services d’accompagnement, de soutien en démarrage d’entreprise et en repreunariat en plus de son incubateur provincial virtuel. M. Cloutier affirme que la SÉO a appuyé 400 clients dans le Nord l’an dernier. Ils sont également responsables des services d’employabilité pour les nouveaux arrivants; ils ont permis à une centaine d’entre eux de se trouver un emploi l’an dernier.
Bon voisinage
Le SÉO a donc comme nouveaux voisins le service d’établissement CFA – Sudbury. Une proximité avantageuse pour les deux entités, puisqu’elles ont des clients en commun.
«C’est un peu le fruit du travail de Stéphanie [Cotnoir] et de Communauté francophone accueillante de ramener les partenaires ensemble. D’avoir un partenaire en employabilité juste à côté de nous, la complémentarité est parfaite», affirme le coordonnateur de CFA – Sudbury, Moïse Zahoui.
«On a beaucoup de projets en collaboration», confirme Mme Cotnoir. Après avoir reçu les services primaires d’établissement de la part de l’équipe de CFA, les services d’appui à l’emploi sont maintenant tout près.
«On a également toutes les collaborations des travailleurs d’établissement dans les écoles et le volet comme les foires d’emploi, qui sont des évènements en collaboration avec CFA. Donc ça crée une proximité et une meilleure efficacité entre les intervenants. Ça évite les doublons, on peut se consulter», élabore Mme Cotonoir.